Facira Raad, Directrice générale de la Réserve Paris Appartements depuis 12 ans et alumni depuis 1999 du CMH Paris nous partage son expérience au CMH Paris qui a été un tremplin dans sa carrière, et celle de sa fille Louise Mercenier, diplômée à son tour du CMH et qui évolue au sein du palace le Meurice. Retour sur leur entretien empreint de nostalgie et de partage.

Pouvez-vous chacune vous présenter et nous dire ce que vous faites actuellement dans votre carrière ?

Facira Raad : Je m’appelle Facira Marie-Michèle Raad, je suis arrivée à Paris pour une orientation en sciences politiques et sciences économiques mais depuis l’âge de 4 ans sommeillait en moi le rêve de travailler dans l’hôtellerie. Forte de ma multiculturalité et de ma ténacité, ma rencontre avec Monsieur Hermelin et Madame Sournies du career center a été déterminante et j’ai pu réaliser mon rêve et intégrer le CMH en 1995. Aujourd’hui, je suis la directrice générale de La Réserve Paris Appartements et ce, depuis 2013.

Louise : Je m’appelle Louise, j’ai 24 ans et depuis petite, j’ai été bercée par le milieu de l’hôtellerie de luxe. J’ai découvert ce milieu et ses coulisses très rapidement grâce à ma maman. Je m’y suis toujours sentie bien, et ai eu très vite l’envie d’y faire carrière. Après un Bac Littéraire, j’ai poursuivi mes études supérieures au sein du CMH, sur les traces de ma maman. Je suis actuellement en CDI au Meurice, Palace dans lequel je suis depuis presque un an. J’ai commencé en tant que Coordinatrice de l’Expérience client et ai récemment été choisie pour le programme ULP (Ultimate Leader Program), programme d’un an mis en place par le groupe Dorchester Collection qui permet aux jeunes employés d’accéder à des postes de Manager plus rapidement. Je suis actuellement en réception et rejoindrai l’équipe des Attachés de Direction en mai prochain.

 

Sur leurs parcours au CMH et le choix de l’école, elles nous expliquent :

Facira Raad : J’ai intégré le CMH en 2eme année. J’en garde un excellent souvenir ! De très belles rencontres, des cours très intéressants et en avance sur l’époque (je pense au yield management ou au cours de comptabilité américaine), d’excellents professeurs (plus de la majorité des cours étaient dispensés en anglais – avant-gardiste pour Paris), une rigueur absolue dans la tenue vestimentaire (Monsieur Hermelin et la direction nous répétaient sans cesse que nous étions les « leaders de demain », de très belles opportunités de stages lesquelles m’ont ouvert les portes pour ma carrière future. Le CMH n’était pas encore reconnu comme elle l’est aujourd’hui grâce aux réseaux sociaux ou à des émissions télévisées où certains métiers de l’hôtellerie sont mis en avant. Vouloir faire carrière dans ce secteur à l’époque pouvait être un défi (certains de mes amis ont d’ailleurs abandonné leur projet). Le CMH nous y a bien préparé car les stages des 2 premières années devaient obligatoirement être des stages en opérationnels et devaient durer de 4 à 6 mois : cela nous permettait de jauger si nous avions envie de poursuivre dans ce domaine.

Louise : Le parcours de ma maman a en effet en grande partie influencé mon choix. Je savais que cette école lui avait apporté de solides bases qui ont contribué à sa réussite professionnelle et je savais qu’elle avait beaucoup apprécié les valeurs et l’ambiance générale de l’école. La rencontre avec Madame Sournies et Monsieur Hermelin m’avaient également conforté dans mon choix, et lorsque j’ai passé les premiers examens qui permettaient l’admission à l’école, je ressentais d’ores-et-déjà le côté familial de l’école. Il y a eu en effet plusieurs points forts rencontrés lors de ma formation au CMH. Depuis la première jusqu’à la dernière année de mon Master, j’ai toujours trouvé que le CMH était en parfait accord avec le secteur de l’hôtellerie actuel, qui est un secteur en permanente ébullition. Les cours ont, je trouve, toujours été adaptés à notre génération, sans jamais tomber dans le format d’une hôtellerie classique et standardisée. Aussi, le CMH a toujours placé le savoir-être comme essentiel, que ce soit dans les matières étudiées ou de manière générale, et d’un point de vue personnel, je trouve que beaucoup d’anciens alumni de l’école se démarquent grâce à cela aujourd’hui.

 

Sur les changements opérés au CMH entre la diplomation en 1999 de Facira RAAD et celle de Louise qui aura lieu l’année prochaine, elles expliquent :

Facira Raad : A mon époque, le CMH commençait son essor. L’école ne comptait qu’une classe par niveau et nous n’étions pas très nombreux (une vingtaine et à partir de la 3eme année presque 30). Le CMH se différenciait déjà d’une autre école concurrente car au CMH, les cours dispensés étaient des cours de management, de langues et de matières administratives (et en anglais). Le côté « pratique » du métier s’enseignait « sur le terrain » ce qui est, au fond, la meilleure école d’hôtellerie. J’ai gardé d’excellents rapports avec la direction de l’école même après l’obtention de mon diplôme et ai pu constater le réel essor au cours de ces dernières années. J’ai pu intervenir quelquefois auprès d’étudiants sur des matières spécifiques et j’ai été heureuse de constater que les élèves présents étaient en général passionnés.

Louise : Je pense que le CMH a changé car il s’est adapté au secteur du luxe actuel. Un luxe avec beaucoup plus de possibilités qu’à l’époque, un luxe qui a aussi beaucoup évolué. Je pense donc que l’école s’est aussi adaptée à ces changements et s’est rendue force de proposition dans les cours abordés. Je pense notamment aux cours d’Intelligence Artificielle, le Customer Relationship Management, les divers cours de langue (chinois, russe…).

 

Lorsque nous les interrogeons sur leur vision de l’évolution de l’industrie de l’hôtellerie et du tourisme de luxe, elles nous indiquent :

Facira Raad : Tout va très vite, tout bouge, tout change sans cesse et nous nous devons de nous adapter à cette évolution et d’essayer d’être avant-gardiste. Mettre le client au cœur de toutes nos préoccupations nous permet de l’être et le groupe pour lequel je travaille aujourd’hui Michel Reybier Hospitality a toujours évolué dans ce sens. J’ai débuté l’hôtellerie à l’époque des faxs (certaines personnes qui liront ce texte ne sauront pas de quoi il s’agit !) car les emails n’existaient pas encore, des shootings photos avec un matériel très différent de ce que l’on peut trouver aujourd’hui et des délais très longs, les revues de presse étaient présentées dans de grands books et on ne pouvait pas les diffuser. Lorsque j’effectuais mes business trips, on devait transporter nos brochures (remplacées aujourd’hui par les e-brochures) : aujourd’hui je vois clairement l’évolution et je me dis que, malgré les excellents souvenirs que j’en garde, la nouvelle génération est un plus privilégiée (car tout est plus pratique !). Ce qui ne change pas entre ces deux générations pour nos métiers est la passion. Concernant les compétences, elles ne changent pas selon le métier choisi dans l’hôtellerie. En revanche, avec les nouveaux métiers existants de nouvelles compétences ont fait leur apparition (notamment le digital).

Louise : De mon côté, je pense que tout s’est modernisé au fil du temps. Le métier n’est pas moins rigoureux mais s’est parfois adapté à notre génération. Par exemple, une de mes managers, qui est arrivée au Meurice il y a presque 30 ans me disait qu’elle était la seule femme réceptionniste à l’époque. Aussi, il est par exemple aujourd’hui plus simple de réaliser des expériences professionnelles à l’international. Parler plusieurs langues de nos jours est plus également plus accessible alors que cela était plus rare à l’époque de ma maman.

S’il est un élément sur lequel toutes les deux s’accordent qui reste inchangé au fil des années, c’est le caractère humain des équipes notamment le career center qui œuvre pour l’accompagnement et l’insertion professionnelle de nos étudiants. Fort des 50 ans que le CMH fête cette année et afin de proposer une offre de plus en plus complète et personnalisée, nous proposons également à notre offre des programmes courts et des summer courses sur l’ensemble de nos campus en France et à l’international.

 

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